mercredi 26 août 2009

Le cloître du Musée d'Unterlinden



Pour les amateurs de belles choses, d'endroits qui vibrent et qui ressourcent, quelques photos du cloître du Musée d'Unterlinden à Colmar.

mardi 25 août 2009

Le Bonnard de Colmar

Je ne me souvenais plus que le Musée d'Unterlinden à Colmar possèdait un magnifique tableau de Pierre Bonnard. Il s'agit de "Paysage normand" (huile sur toile) peint en 1920.
L'artiste (1867 - 1947) développe ici la richesse de la palette qui le caractérise. La couleur est fabuleuse : le ciel, les arbres et le sol sont traités dans une déclinaison de bleus qu fait rêver, la maisons à gauche et la vache (veau ?) du premier plan, en orange, équilibrent les masses, les lignes tracées par les branches et la végétation structurent fortement la composition. Le plus important, ici, est bien la couleur et l'atmosphère rendue, davantage que la précision du dessin, la perspective ou les proportions. On a la sensation que tout le tableau glisse doucement vers la droite, les lignes formées par les arbres pouvant être comparées à des jaillissements, des gerbes d'étincelles.
Tout ici respire le printemps, par une belle journée ensoleillée.
En y regardant de plus près, on distingue à quel point le peintre ose le mariage des teintes : végétation vert véronèse cerclée de jaune, touches orange, violette, jaunes ou bleues dans le pré, barrière brune striée de jaune et de vert. La branche fleurie du haut du tableau (pommier ?) donne le sentiment de regarder la scène par une fenêtre naturelle, la vache (ou le veau ?) y gagne un forme de curiosité pour le peintre dessinant sans doute à l'ombre (au moins pour les esquisses, car Bonnard travaillait toujours la couleur dans son atelier). Du coup, à travers le regard du peintre, le spectateur du tableau prend quasiment sa place. Ce coup d'oeil intrusif nous donne alors un aspect un peu voyeur de cette scène buccolique et paisible.
Prière de ne pas déranger...
Quel bonheur !

jeudi 20 août 2009

Paysage au petit matin...

Tôt le matin, le soleil est à peine levé, tout respire encore la fraîcheur de la nuit et la brume légère est encore amarrée près du sol.
Le paysage est fantomatique, presque irréel...
Il a l'air endormi, mais ce n'est qu'une impression.
J'ai croisé un chevreuil dans les vignes. Immobiles, nous nous sommes regardés, puis il a poursuivi son chemin, tranquille. Il respirait la paix. En quelques secondes, il s'est fondu dans la végétation...
Cette image appelle une musique : le "Magnificat" (1989) extrait de Choral Works de Arvo Part par le King's College Choir of Cambridge.

dimanche 9 août 2009

A propos des pierres à cupule...

J'ai parlé il y a quelques jours de ce rocher au-dessus de Dieffenthal, appelé "Opferstein" (pierre à sacrifices), lequel comporte une splendide cupule (trou en forme de coupe). J'ai cherché des infos dans le livre de Gilbert Altenbach et Boune Legrais "Lieux magiques et sacrés d'Alsace et des Vosges". On peut y lire en page 152 : "...l'origine de ces cupules, bien que mal établie, semble parvenir de l'érosion... Hypothèse simpliste, mais qui se justifie bien... On a souvent voulu voir dans ces roches des pierres à sacrifices. La déformation de considérer les peuples celtes, ou antérieurs, comme des barbares sanguinanires, vient sûrement tout droit des manuels d'histoire..." Tiens, voilà donc cet Opferstein ! Noublions jamais que l'histoire est d'abord un discours ...
Les auteurs conseillent alors de faire l'expérience suivante : s'allonger sur une pierre à cupule et ressentir son effet apaisant et relaxant. Les mesures prises sur ces pierres montrent des valeurs vibratoires élevées, largement supérieures à celles de leur environnement. Ils en tirent la conclusion que ces roches étaient peut-être utilisées à des fins thérapeutiques, soit directement, soit en utilisant l'eau contenues dans les cupules.
Voilà qui me semble constituer une piste intéressante. Il faudra que je teste une relaxation ou une méditation sur ce rocher.
A suivre...

Sincha sur mousse et aiguilles de pin

C'est la saison des balades en forêt (ça dure toute l'année en réalité !) ... et comme toujours, nous ne partons jamais sans un peu d'eau chaude et quelques feuilles de thé. Aujourd'hui l'humeur était à un thé vert japonais, récolté ce printemps... une évocation remplie d'arômes et de saveurs partagées...
Petit casse-croûte savoureux et bonheur du thé préparé en forêt, dans un environnement qui fleure bon le pin. Il a fait très chaud, et l'ombre clairsemée de rayons de soleil fut vraiment délectable et apprécié.
Pour la préparation, nous avons apporté une dôle de petite théière avec une anse latérale et une ouverture ressemblant à celle des tasses à moustaches. Compromis entre le poëlon japonais et la théière classique. Pour la dégustation, deux jolies petites tasses chinoises du 19ème siècle : 6cm de diamètre et une contenance de 4 cl, juste ce qu'il faut pour déguster le nectar !Le carré de tissu est japonais.
Mon chien s'enivre d'odeurs et observe...

mardi 4 août 2009

Une belle boîte d'Aiguebelle

La chocolaterie d'Aiguebelle a aussi vendu du thé, peut-être est-ce encore le cas par ailleurs. Créée par des moines au 19ème siècle, elle est devenue La Compagnie Chérifienne de Chocolaterie, et est installée au Maroc depuis le milieu du 20ème siècle.
La boîte est ronde, à couvercle en forme de dôme et contenait du thé de Chine, qualifié de "hors choix". D'une contenance de 125 grammes, la boîte mesure 11 cm de haut et 8 cm de diamètre.Le décor à fond noir présente un paysage de jardins dans lequel on aperçoit deux personnages moustachus, sans doute des chinois. L'un joue d'un instrument à cordes devant un pavillon, l'autre est accoudé à une barrière devant un guéridon portant une théière et une tasse. On reconnait dans la végétation des branches de palmier, des iris, des camélias et des arbustes taillés.
Le texte précise : "mélange exquis des meilleures sortes reçues DIRECTEMENT des divers ports de la Chine tamisées et mises en boîtes par CHOCOLATERIE D'AIGUEBELLE, DRÔME". Difficile d'être plus vague...
Le choix des décors évoque le raffinement, la culture et l'hospitalité, le pavillon de thé est sans doute inspiré du pavillon japonais. Les représentations, une fois de plus, mélangent les origines. Il fallait que cela fasse extrême-oriental, et vu d'ici, les limites entre la Chine et le Japon ne devaient pas être très claires... du moins sur le plan culturel.

Petit matin en août


Au petit matin au mois d'août

L'air est chargé de vapeurs

La lumière irrise les gouttes

La végétation sort de sa torpeur.

Les arroseurs, au loin,

Entament leur ballet

Dessinant des arcs sans fin

Dans le paysage évaporé.


Vu sur une façade de cathédrale...

Sur la façade de la collégiale St Martin à Colmar, une sculpture au-dessus d'un portail représente une scène entre un homme et un démon. Nul doute que cette fellation soit allégorique ! A moins que ce ne soit une partie de chatouilles.
Les artistes médiévaux taillaient ferme...

Un Japon FF 09 sur un rocher celte

Jolie petite ballade dans les Vosges, dimanche, au-dessus de Dieffenthal (Bas-Rhin). Au milieu des pins se trouvent quelques rochers où les celtes venaient il y a plus de 2000 ans : Wolfskirche et Opferstein. Une petite thermos d'eau chaude, une boîte avec un zhong et une tasse, un peu de thé...













Au milieu des arbres se dresse l'Opferstein, qui se traduit littéralement par "la pierre aux sacrifices", un peu plus haut on tombe sur l'ensemble dit Wolfskirche, soit "l'église au(x) loup(s)". Il faudra que j'aille jeter un coup d'oeil à cette histoire là, pour éclaircir un peu ma lanterne... et lire les explications que l'on donne pour ces étranges creusets circulaires taillés dans la roche et appelés des cupules.
Je m'y suis préparé un thé vert japonais, récolte de printemps 2009 : Hon Yama bio. Le pied !
Une petite thermos d'eau chaude, une boîte avec un zhong et une tasse, un peu de thé...
Avec ce paysage alentour, les parfums de la forêt, la lumière et peut-être aussi une vibration particulière de ce lieu celte, c'était un véritable régal.