vendredi 24 juillet 2009

Clin d'oeil tibétain

Un petit article trouvé sur l blog du journal Le Monde, où l'on nous parle d'un resto tibétain à Paris.
J'irai y manger la prochaine fois que j'irai à Paris. Ca me tente vraiment.
Pour lire l'article, cliquer sur

http://saveursdexils.blog.lemonde.fr/2009/07/21/de-phari-a-paris-%C2%AB-tashidelek-%C2%BB-le-premier-restaurant-tibetain-de-france/

Germain Roesz et Martin Schongauer

Voici mon dernier article à paraître dans l'Hebdoscope du mois d'août. L'article est visible sur le site Tranversales en cliquant sur http://www.transversalles.com/nord/index.php?id=113&no_cache=1&zone=4&tx_ttnews[tt_news]=2690&tx_ttnews[backPid]=5
Vous pourrez voir des photos dans mon billet du 16 juillet en cliquant sur
http://tasseetplume.blogspot.com/2009/07/germain-roesz-colmar.html
Pérégrinations carminées

Germain Roesz
expose à Colmar, en deux lieux différents : au Lézard et à la Bibliothèque Municipale. Pour l'artiste, colmarien d'origine mais strasbourgeois d'adoption, il s'agit d'un retour aux sources, mais pas seulement. Si l'articulation maîtresse de ce travail s’est dessinée à partir de « La Vierge au buisson de roses » de Martin Schongauer, c'est aussi dans sa propre enfance et dans ses souvenirs que l'artiste est allé puiser son inspiration. L'exploration artistique donne lieu ici, de surcroît, à un livre autobiographique : « L 'Eclat Rouge ».
Un livre et deux lieux : belle occasion de se promener sur les pas de Germain Roesz, à la fois dans le temps par la lecture et dans l’espace à la rencontre des expositions. La galerie du Lézard, l’association culturelle colmarienne, présente une partie des œuvres constituant « L’éclat rouge, hommage à Martin Schongauer ».
L’exposition de la Bibliothèque est partagée en deux secteurs. A l’intérieur du bâtiment quatorze moyens formats (acrylique sur papier) et plusieurs vitrines présentent la démarche poétique et le travail d’illustration. Mélange d’écritures et de peinture, ces travaux se situent dans la droite ligne du travail de l’artiste. A l’extérieur c’est l’ancien cloître des Dominicains qui accueille dans sa galerie six grands formats à l’huile sur toile (jusqu’à 3,60 m sur 2,80 m) et une dizaine de formats plus réduits, intégrés dans les éléments architecturaux : portes, cartouches muraux. La proximité géographique de l’œuvre de Martin Schongauer et les travaux exposés là s’impose tout de suite : un seul mur sépare les deux espaces, les deux regards, mais la parenté virtuelle est ici clairement incarnée, le dialogue y est permanent. En investissant les murs du cloître, l’artiste nous impose une fois de plus cette évidence : l’art contemporain s’accorde à merveille avec l’architecture médiévale et la sérénité de l’endroit. La force des lignes répond aux arrondis des chapiteaux, l’énergie de la couleur se marie aux murs ocres et à la végétation du cloître.
« La Vierge au buisson de roses » (1473) chef d’œuvre de Martin Schongauer exposé à l’Eglise des Dominicains, constitue le point de départ de ce travail de Germain Roesz. Ce tableau lui apparaît comme l’une des pièces maîtresses de ses édifications enfantines. Source d’inspiration puissante, il représente une vierge à l’enfant, assise devant une roseraie fleurie où apparaissent des oiseaux et des anges, chargés de symboles. L’influence des peintres flamands est ici sensible, que ce soit dans l’expression du visage de la vierge ou dans le travail du drapé de sa robe rouge. Si le réalisme et les symboles étaient de mise pour Schongauer, pour Roesz l’inclassable, (expressionnisme abstrait ou abstraction lyrique, post-fauve ?) nous n’assistons pas à une tentative d’imitation ou de copie. Ce qui l’attire dans cette vierge au jardinet, ce n’est pas son regard triste et sa souffrance, ce n’est pas le contraste entre son expression et la luxuriance florale du fond, mais bel et bien un élément marquant, exploré et exploité jusqu’à l’usure : « Si je considère juste le drapé, j’ai une formidable entrée dans la couleur, une porte vers une abstraction rouge. Se perdre dans le manteau de la Vierge n’est pas irréparable » (in L’Eclat Rouge).
Ce drapé sera le trait d’union entre enfance et présent, art médiéval et art contemporain. Pour lui, cet élément du tableau est fondateur et déclencheur. Ce manteau rouge retombant sur un parterre d’herbes et de fleurs constitue le point de départ d’une déclinaison, le fil conducteur, le lien tissé d’une toile à l’autre, le prétexte créatif, la permanence incandescente d’un développement répété. A travers cette démarche, il repousse les limites de son sujet, explorant jusqu’à la frontière inconnue de sa sensibilité et de ses souvenirs enfouis. On retrouve ainsi une silhouette esquissée, un visage suggéré par quelques coups de pinceau, mais surtout ces traits de couleur renvoyant sans cesse au drapé du tissu. Le pli se transforme en ligne, la peinture en devient sensuelle, tant la projection du manteau laisse entrevoir ce qu’il devait cacher. Au travers de cet hommage à Martin Schongauer, la vierge passe du jardinet au jardin, et Germain Roesz revient sur ses brisées. Interrogeant tant sa mémoire que le lieu où il a grandi, tant l’histoire que ses traces, il nous invite à une évocation personnelle où se mêlent les images et les mots, jusqu’à l’oubli du temps.

Image à réfléchir

Un tag vu sur un mur de la prison de Colmar, rue des Augustins.
Provocation, défi, pied de nez, réfléxion ?
L'humour est une arme qui touche à tous les coups mais ne fait pas de morts.
Réfléchir n'a jamais fait reculer, bien au contraire.

De quoi s'agit-il ? Evidemment de la liberté de...

dimanche 19 juillet 2009

La plus petite !

Dernière trouvaille aux puces : sans doute la plus petite boîte à thé que je n'ai vue de ma vie. Elle ne porte que très peu d'indications et les décors sont, comme c'est d'ailleurs souvent le cas, abîmés par l'âge et l'usage. Ses dimensions sont les suivantes : base 4,3 cm x 2,7 cm, hauteur 7,3 cm.
Les décors sont à tendance japonisante : jeune femme en kimono avec un éventail sur la face avant, personnage avec tambourin (?) sur la face arrière.
Le couvercle présente une tête de femme, vue de profil, avec une tasse de thé. Inscriptions sur le couvercle : THE IMPERATOR et les lettres A et L entremêlées.

Les décors des faces latérales sont constitués de motifs floraux dans un stylisation typique de l'art nouveau.
A quoi pouvait servir ce type de petite boîte ? Sa contenance ne devait pas excéder 25 grammes. Peut-être un objet publicitaire ? Un échantillon ? Une petite boîte de voyage ? Par ailleurs aucune indication n'est donnée sur le type de thé qu'elle pouvait contenir. quant aux deux lettres A et L, l'enquête est ouverte mais les indices sont minces...

vendredi 17 juillet 2009

La saison prochaine à Vendenheim

Mon dernier article pour annoncer la saison prochaine, la septième du genre, au centre culturel de Vendenheim. De belles choses en perspective pour un lieu qui affrirme de plus en plus sa personnalité : mission culturelle et choix audacieux.
L'article a été publié dans l'Hebdoscope N° 1000 de juillet 2009.

Vendenheim : septième (ciel) !

L’Espace Culturel de Vendenheim a clôturé sa sixième saison : le succès était au rendez-vous, le public reste fidèle et, de surcroît, le nombre d’abonnements n’a cessé d’augmenter. Le bilan est plus qu’encourageant et conforte l’équipe de la Vie Culturelle et de l’Animation dans son projet et ses choix de programmation, à plus d’un titre. Nul doute que la saison prochaine sera ponctuée de nombreuses rencontres et de belles surprises.

Vendenheim continue dans la qualité. Visiblement, le lien avec le public, avec les publics, est tissé, durablement. Au-delà de la fréquentation des abonnés, on remarque d’emblée deux facteurs déterminants : l’importante demande des structures scolaires (le jeune public constitue un public à part entière) et la recherche par les spectateurs adultes de propositions riches de sens dans une palette large et éclectique. Le divertissement n’est pas incompatible avec la réflexion : « Klincke » et son nouveau cirque ont fait salle comble un dimanche après-midi, « Folies Colonies » à travers chansons et danse hip hop a permis d’interroger nos mémoires et le discours historique, le concert de Sanseverino est rentré définitivement dans les annales, non seulement pour le spectacle mais également pour la qualité du contact avec l’artiste après sa prestation. Le projet culturel prend là toute sa dimension : mettre en place une action de proximité, tant sur le plan géographique que sur celui des préoccupations individuelles et de la réflexion citoyenne.
Pour la prochaine saison (déjà la septième !), le programmation reste fidèle aux valeurs mises en place et plusieurs thèmes se retrouveront durant l’année à venir. L’ouverture de saison donnera le ton avec « De l’autre côté de la colline » de Pascal Rousseau. L’artiste, équilibriste évoluant habituellement dans le registre du spectacle de rue, nous donnera à réfléchir sur la réalité de notre présence au monde. L’interrogation de l’histoire reviendra régulièrement au fil de la programmation. La Compagnie Mémoires Vives, qui avait déjà présenté par le passé « A nos morts » et « Folies Colonies » nous propose cette année « Samudaripen : le génocide des tziganes », une coproduction réalisée dans le cadre d’une résidence d’artistes. L’exécution de Nicolas Sacco et Vanzetti Bart au seul motif de la pensée anarchiste a inspiré Jacques Dau et Jean-Marc Catella qui nous présenteront « Sacco et Vanzetti ». Une affaire qui fit grand bruit en son temps et dont l’injustice flagrante inspira de nombreux artistes, chanteurs et cinéastes.
L’ouverture aux troupes étrangères et aux cultures venues d’ailleurs reste une ligne forte. Que ce soit par les concerts d’Angélique Ionatos, du Trio Esperanca, du Quartet St Petersbourg, d’Aldo Romano, de Motion Trio ou par « La plus petite femme du monde » de la Compagnie Krepsko, nous toucherons du doigt à l’universalité des préoccupations humaines, quels que soient les lieux où ils émergent. Les thèmes sont les mêmes, ce n’est que leur coloration qui change en fonction des endroits où ils naissent.
Belles affiches encore avec Art Mengo, qui était venu il y a deux ans déjà, et dont le nouvel album sortira en septembre prochain, avec Buffo-Howard Butten le médecin à la double personnalité, spécialiste des enfants autistes, avec «La douleur » le texte de Marguerite Duras interprété par Dominique Blanc et mis en scène par Patrice Chereau et Thierry Nieu Niang, avec « Victor Hugo Mon amour » par la Compagnie Anthéa Sogno, avec d’autres encore, Marc Jolivet et son spectacle à vocation écologique, Warren Zavatta réglant ses comptes avec son grand-père de clown et « Transparences » un étonnant ensemble de verre.
L’espace Culturel de Vendenheim nous propose cette année trente trois spectacles, dont neuf à destination du jeune public, d’une intéressante variété et d’une qualité éprouvée. En plus du plaisir que procure le spectacle vivant, les spectateurs ont souvent l’opportunité de rencontrer les artistes et d’échanger avec eux.
Là aussi le lien de proximité prend toute sa dimension.

En face et derrière chez moi : Pluie et brume de juillet

Ces derniers jours, la pluie est tombée souvent. Le sol est gorgé d'eau, l'air est saturé d'humidité. Le matin, lorsqu'il fait encore frais, les nuages sont bas et restent accrochés aux reliefs. On croirait des écharpes de brume automnale. Pour un peu, on imaginerait les plantations de thé dans les hauteurs de Ceylan ou du nord de la Thaïlande.Même le château du Haut Koenigsbourg sembler flotter dans les nuages, construction irréelle et improbable, semblant tout droit sortie de l'imagination d'un auteur de bande dessinée.

jeudi 16 juillet 2009

Germain Roesz à Colmar

Belle découverte que celle du cloître des Dominicains (accès par la bibliothèque municipale) qui des tableaux de Germain Roesz. Encore un de ces endroits où l'on attérit au hasard, en cherchant autre chose. La peinture de Roesz, pour ceux qui ne la connaisse pas, en vaut vraiment le détour. Il ya là plus que de la peinture : de la poésie, des mots, des évocations, bref tout un tas de choses qui magnifient... L'article dans Hebdoscope suivra rapidement...
Tout d'abord "La Vierge au buisson de roses" (Martin Schongauer, 1473) qui est le déclencheur de cette série, puis suivent quelques tableaux de Roesz et des vues du cloître des Dominicains, actuelle Bibliothèque Municipale.