vendredi 27 février 2009

Une boîte de chez Twining

Encore une joile boîte de ma collection. Celle-ci vient du marchand bien connu Twining. Sur la face avant, elle porte la mention "New Season". Ceci laisse supposer qu'elle contenait une nouvelle récolte. Thé noir ou vert ? Mystère. Le dessin, deux personnages portant une plante en pot, nous emporte en Chine. On sort les plantes, le printemps arrive, et avec lui la récolte de printemps. Au centre figure un petit médaillon, rendu illisible par la rouille. Peut-être qu'un étiquette y était collée ?
Sur l'arrière on trouve les indications générales : marque, adresse, grammage et informations diverses. La boîte contenait 500 grammes de thé, d'importation directe. Les thés R. Twining étaient installés à Clichy-la-Garenne et affichait fièrement être "la plus ancienne maison de thé du monde" (fondée en 1706). Ah vanité ! Quand l'Europe est confondue avec le monde... Les indications Londres et Bruxelles suggèrent une idée de classe et de luxe. Twining s'adresse aux capitales et aux classes dirigeantes !
Les deux faces latérales, ainsi que le dessus du couvercle, reprennent des décors que l'on pourrait qualifier de "chinoiseries", tant elles montrent le regard occidental sur l'extrême-orient. D'un côté, un vase présentant une branche fleurie (curieusement à la manière japonaise) et une corbeille de fruits difficiles à identifier. De l'autre c'est un oiseau (colibri ?) qui vient se poser sur un bouquet de fleurs.
Le couvercle reprend ce même thème de l'oiseau.

Le spectacle des Scouts : grandiose

Mercredi soir (avant-hier), je suis allé voir le nouveau spectacle-cabaret des Scouts : "Casse-noisttes : I Have a drame".
Une troupe de 8 comédiens, soutenus par 5 musiciens, qui ont passé l'actualité au crible, l'aspergeant férocement d'un humour décapant ! Dans une alternance de sketches et de chansons, la joyeuse troupe nous a fait passer deux heures et demie inoubliable. Jeux de mots, humour, satire comique, toute la panoplie du très drôle a été déployée là.
Si vous pouvez y assister, n'hésitez pas une seconde, la revue scoute est jouée jusqu'à fin mars, mais ne traînez pas, plusieurs dates sont d'ores et déjà complètes, et pour cause. Le spectacle est de grande qualité, c'est géant !

Je vous livre déjà mon prochain article sur la Revue Scoute, à paraître dans Hebdoscope d'ici une semaine.
Casse-noisettes : la Crise

La Salle des Fêtes de Schiltigheim accueille, et ce jusqu’à la fin du mois de mars, la 25ème édition de la Revue Scoute. « Casse-Noisettes : I have a drame » se cale dans la droite ligne de l’aventure de la troupe et reste fidèle à son humour décapant, son esprit drôle et acide, bien ancré dans la caricature humaine et la satire politique. Le cru 2009 est excellent à tous points de vue, par le texte, la musique, la mise en scène et les costumes, sans oublier bien sûr les prestations des comédiens remontés à bloc, autant à l’aise dans leurs rôles que dans les improvisations lorsqu’elles s’imposent.

Trente ans de spectacle pour les Scouts(eh oui, déjà !), d’aucuns auraient pu croire que les sujets allaient s’épuiser à force d’être essorés, que le ressort comique allait perdre de son élasticité et s’écraser mollement... C’était compter sans cet incomparable sens de l’observation qu’ont développé les Scouts et sans les ressources fabuleuses du quotidien. Il s’agit peut-être bien là d’un cas spectaculaire de mutation génétique ? En tout état de cause, la comédie humaine, et particulièrement le monde politique, fournit à ces scrutateurs zélés une matière inépuisable, une source d’inspiration toujours fraîche et renouvelée, les pouvoirs, quels qu’ils soient, s’entêtant et s’acharnant visiblement à trouver de nouvelles formes pour commettre les mêmes erreurs. Voilà qui nous rappelle l’histoire de ce Sisyphe qui poussait un rocher vers le haut de la montagne…
Ici on écorche à tour de bras, pour notre plus grand plaisir ! L’actualité est dense et chaque jour nous apporte son lot d’incohérences. La crise, bien sûr, les querelles de nos hommes politiques locaux, et évidemment le pouvoir parisien.
D’emblée le ton est donné : des écureuils sont contaminés par des noisettes venues d’outre-Atlantique, la maladie de la finance infecte toutes les banques. La crise envahit tout : elle constitue l’un des fils conducteurs de la soirée, qui évoluera jusqu’à une véritable apothéose au cours de laquelle Denis Germain et Patricia Weller feront se lever et chanter tous les spectateurs, sans exception. Sur des airs populaires, ils dirigent un karaoké géant, avec des textes de leur cru, dénonçant cette crise qui frappe surtout les plus démunis et enrichit les très fortunés. Le lancement officiel de la crise est effectué par un couple suisse au cours d’une cérémonie officielle de présentation de toutes les délégations : celle des pauvres, des retraités, des commerçants, des traders (voués à se reconvertir en charcutiers–traideurs…), et des grosses fortunes. Une grande expérience de spectacle vivant !
Les élections municipales ont fourni nombre de sujets d’actualité. La lutte pour le contrôle de la mairie de Strasbourg en est une belle illustration. La caricature va bon train, personne n’est épargné, que ce soit Roland Ries, Robert Grossmann ou encore Catherine Trautmann. Tous les grands dossiers sont traités avec humour et dérision : les Comités de Quartier (COQ) qui veulent faire des voyages d’études au Japon (prononcé façon Weller cela donne Chapon…), l’extension de la ligne du tram jusqu’à Kehl (pour faire les courses à Aldi), la transformation de la verrière de la gare en serre aquatique (vu les infiltrations !). Sketch mémorable que celui des élus en quête de rebond de carrière, encadrés par Adrien Zeller et Guy-Dominique Kennel, partant à la recherche d’une potion magique préparée par le duo Simon Morgenthaler - Hubert Maetz. Tous les moyens sont bons pour revenir dans la course, même si la sauce est aigre-douce.! Robert Grossmann (Denis Germain) en change de couleur, est rebaptisé Robak Grossbama puis nous offre une interprétation magistrale de « I feel good ». Splendide !
Les sketches se suivent dans un rythme rapide, alternant avec des chansons magistralement appuyées par les musiciens de la bande à Michel Ott. Entre les spermatozoïdes en quête de fertilité, les prisons pour mineurs délinquants de Rachida, l’avenir de la commune d’Entzheim sans avions, la vie éco-responsable sans sexe ou encore la crise de l’automobile, ce sont deux heures et demie de spectacle ininterrompu, la salle étant littéralement secouée par des explosions de rires.
Si le premier fil conducteur est celui de la crise, le second est constitué par la lecture oblique de divers évènements, via le truchement d’un écran géant de télévision, dans lequel apparaissent les comédiens. Les raccords sont habiles et chaque mot est pesé, l’information et la démocratie sont en danger : la nomination du directeur de la chaîne publique, la télévision de proximité vide de sens, la disparition de la publicité sur les chaînes publiques, l’invasion systématique de la pub sur les chaînes privées, la météo spectacle, l’information et la justice face au peloton d’exécution, bâillonnées, muselées et enfin exécutées. Au jeu du pouvoir absolu, ce sont les individus et les grandes idées qui trinquent. Où sont nos voix, nos libertés et notre dignité ? Dans la salle, les rires sont francs, par moments ils sont jaunes, mais face à la crise et au spectacle parfois affligeant du pouvoir, le meilleur remède reste la corrosion, dans la gaieté et la bonne humeur.
Jeux de mots à la pelle et humour en vrac, sans limites, restent les valeurs essentielles de la Revue Scoute. Cette édition en constitue une merveilleuse illustration. Les neuf comédiens nous offrent une soirée décalée, déjantée, très drôle et piquante à souhait. Ils n’ont peur de rien et le montrent avec talent.

Dégustation de cinq thés oolong

Hier soir, L'Essence du Thé (Colmar) a organisé une dégustation de thés oolong. Cinq thés venus de pasy différents (Chine, Formose et Thaïlande) et différents du point de vue de leur oxydation.
Nous avons goûté un Sechung , un Qi Lan, un Suancha, un Grand oolong Dragon noir et un Dung Ding. C'était superbe ! Des thés très différents développant es arômes de fleurs et de fruits, plus ou moins herbacés ou boisés, fleuris ou fruités. Les vingt personnes présentes se sont régalées. Elles ont également pu apprécier les photos Que M. Schirm a rapporté de ses nombreux voyages au Japon et qui sont exposés dans la boutique.

Pour aller sur le blog de L'Essence du Thé cliquer sur le lien http://essence-the.blogspot.com/

mercredi 25 février 2009

Un Puttabong au soleil !

Une envie soudaine de Darjeeling : voilà ce qui m'a pris aujourd'hui après le repas !
Dehors, un soleil splendide éclaire cette journée de février, et bien que le thermomètre affiche une hausse de la température, le fond de l'air reste frais...

Peut-être est-ce ce faux air de printemps, la limpidité de l'air, le besoin de lumière et de chaleur, je ne sais pas... Toujours est-il que j'ai eu une irresistible envie de me préparer un Darjeeling.
Mon choix s'est porté sur une récolte de l'été dernier : Queen of Puttabong ( SFTGFOP1 DJ 265, récolté le 11 et le 12 juin 2008), ma petite théière (0.5 L) chinoise en porcelaine à l'anse travaillée qui me rappelle le musée Guimet et cette tasse japonaise au motif floral stylisé que j'apprécie tant.
Belles feuilles sèches, allant de brun clair voire beige à brun foncé, comportant une belle proportion de pointes argentées, une liqueur d'un orangé profond et lumineux, un nez végétal et fleuri.
En bouche, un équilibre quasi parfait entre la dominante boisée, légèrement tanique, agrémentée de notes complexes de fruits mûrs.
La longueur semble interminable. La bouche est à la fois ronde et construite, ourlée d'une dentelle d'amertume, très agréable, lui conférant un surcroît d'élégance.
Après cela, il ne me reste plus qu'à aller me ballader à travers les vignes et la forêt, habité par ce bouquet de sensations...

dimanche 22 février 2009

Chanoyu

Pour information : Le Thé des Muses organise quatre soirées conscarées au chanoyu (la cérémonie japonaise du thé). Ces cérémonies seront dirigées par Madame Yuiko Tokugawa, maître de thé, issue de l'école Urasenke de Kyoto où elle a été formée par maître Sokô Shirahase.
Ces soirées se se tiendront à la boutique au dates suivantes : mardi 3 mars, mardi 7 avril, mardi 5 mai et jeudi 4 juin, toujours de 19 à 21 heures environ.

Les personnes désireuses d'y participer doivent s'inscrire soit en passant à la boutique Le Thé des Muses, 51, rue du Fossé des Tanneurs à Strasbourg, soit en écrivant un mail à


Par ailleurs Madame Tokugawa donne des cours de chanoyu à toute personne souhaitant s'initier à l'art de la cérémonie japonaise du thé. Pour tout renseignement s'adresser à la boutique ou envoyer un mail à l'adresse précédente.
Pour aller sur le site du Thé des Muses, cliquer sur http://www.direct-tea.net/boutique/index.cfm
Pour aller sur le blog du Thé des Muses, cliquer sur http://thedesmuses.blogspot.com/

vendredi 20 février 2009

Boîtes de la Compagnie Coloniale:

Parmi ma petite collection de vieilles boîtes à thé, j'aime particulièrement celles de la Compagnie Coloniale.
Elles correpondent à deux périodes distinctes, les adresses y figurant étant différentes. Cependant le décor est similaire, si ce n'est que la couleur change en fonction des thés qu'elles contiennent : décor bleu-jaune = thé de Ceylan Extra, décor rouge-jaune= thé de Chine. 3 tailles : 75, 150 et 300 grammes.
Le couvercle est différent, les textes varient aussi. Il est intéressant de noter l'attrait pour le thé noir au détriment du thé vert "à cause de leurs propriétés généralement trop irritantes".
Autres temps, autres moeurs !




dimanche 15 février 2009

Coups de coeur au Musée Würth Erstein

Le Musée Würth France Erstein présente sa troisième exposition à partir du 19 février. « Coups de cœur » est constituée d’une magnifique sélection d’œuvres parmi les acquisitions récentes de la Collection Würth, initiée depuis les années soixante. Une belle occasion de découvrir le regard du collectionneur et d’entrer dans l’univers intime de ses choix.

Au travers d’environ quatre-vingt pièces, dessins, peintures, sculptures et installations, l’exposition brosse un tableau saisissant d’une partie de l’histoire de l’art depuis la fin du 19ème siècle, à la manière d’une déambulation curieuse offrant une nouvelle surprise à chaque détour. En la visitant on croit feuilleter un livre sans savoir ce qui nous attend à chaque page tournée. Le propos n’est ni pédagogique ni didactique, l’exposition n’a pas l’intention de présenter une rétrospective historique, mais de nous laisser pénétrer un monde très personnel dans lequel prime l’émotion, l’acuité du regard, le ressenti du collectionneur, sans toutefois tomber dans un voyeurisme déplacé.
Les sculptures installées en extérieur donnent le ton : Henry Moore (Large Intérior Form, 1982), Barbara Hepworth (Conversation with Magic Stones, 1973), Antony Gormley (Close V, 1998) ou encore les lapins acrobates de Barry Flanagan (Acrobates, 1997) se sont joints Bernard Venet dont le « Triptyque : 220°Arc x 5,2000 » est installé à demeure. On y verrait presque une préfiguration de l’aménagement du parc entourant les bâtiments du musée…
L’intérieur est organisé en quatre sections principales. La première fait se côtoyer art optique et Pop’Art avec un empaquetage de Christo, des œuvres de Gerhard Richter, Anselm Kiefer et Georg Baselitz.. On remarquera le très troublant « Virtuale Sfumato » (2002) de Jesus Rafael Soto et l’impressionnant « Tannhäuser » (1991) d’Anselm Kiefer
La montée à l’étage nous fait faire un saut en arrière nous emportant à la fin du 19ème siècle avec des œuvres d’Eugène Boudin, Camille Pissaro et Max Liebermann. Le monde des impressionnistes annonce l’avènement de la modernité et nous amène naturellement vers les expressionnistes allemands représentés par Emil Nolde et Heinrich Campendonk, auxquels ont été adjointes les créations poétiques de Paul Klee et Max Beckmann. Les sculptures de Stephan Balkenhol leur succèdent avec « Sieben Figuren mit Haus » (2005/2006), proposant un réalisme dénué de pathos et marqué par la simplicité.

Le courant surréaliste est représenté par Hans Arp, Jean Masson et René Magritte « Le domaine enchanté I » (1953) dans une salle évoquant le cabinet précieux. Une terrasse attenante met en scène trois sculptures de Max Ernst à l’évocation puissante et inquiétante : « Big Brother » (1967) et « Corps enseignant pour une école de tueurs » (1967).
La fin de l’exposition présente successivement des peintures de Fernando Botero et de Karl Appel, avant de nous amener à trois sculptures-machines de Jean Tinguely.
L’affiche donne le ton, nous invitant en souplesse à suivre un cheminement à travers plus d’un siècle de création. Les toiles orange de « The Gates, Project for Central Park » (2002) de Christo et Jeanne-Claude, annonce la ballade dynamique dans le temps et les styles, donnant une ligne directrice, mais sans imposer de chronologie lourde. Le franchissement métaphorique des « Portes » prend ici une triple dimension : entrer dans une collection à travers des œuvres sélectionnées, pénétrer l’esprit du collectionneur en découvrant ses coups de cœur et ses choix, passer d’une époque à une autre en changeant de salle. La promenade est surprenante. Ces sauts temporels et stylistiques pourraient déstabiliser mais le changement de langage se fond dans la perception du spectateur, attentif à ne chercher d’autre cohérence que celle de l’attrait pour chaque pièce, chaque coup d’œil s’inscrivant dans le regard d’ensemble de la collection. Si l’œuvre déclenche l’émotion, l’effet de surprise la renforce encore, pour notre plus grand plaisir.

Illustrations : Georg Baselitz "Donna Venezia" (2004-2006, bronze)
Max Beckmann "La Corniche" (1931, huile sur toile)

Paru dans Hebdoscope du 18 février 2009
Pour aller sur le site du Musée Würth France Erstein, cliquez sur http://www.musee-wurth.fr/fr/secondaire/accueil/
Pour retrouver l'article sur le site Transversalles cliquer sur le lien http://www.transversalles.com/nord/index.php?id=113&no_cache=1&tx_ttnews[tt_news]=1436&tx_ttnews[backPid]=14

mardi 10 février 2009

La Chine au Musée Guimet

J'ai été littérallement emballé par l'expo Trésors de Dunhuang. Le Musée Guimet est un lieu magique, pousser la porte c'est commencer le voyage...

Cet article est paru dans Hebdoscope le mercredi 18 février 2009.

Trésors de Dunhuang

Le Musée Guimet (Paris) présente en collaboration avec le Centre Culturel de Chine une double exposition consacrée au sanctuaire rupestre proche de la ville de Dunhuang, en Chine. Cet ensemble exceptionnel situé dans une oasis du désert de Gobi couvre mille ans d’art bouddhique et constitue un fond fabuleux constitué de sculptures, peintures, documents écrits et imprimés. La double présentation est construite d’une part sur les pièces du musée Guimet, à découvrir au cours d’une présentation-parcours dans les différentes salles du bâtiment de la place d’Iéna, d’autre part sur des reconstitutions grandeurs natures et en trois dimensions de plusieurs grottes, mettant en scène des copies de sculptures et de fresques polychromes, au Centre Culturel de Chine, qui a fait peau neuve.. Un voyage extraordinaire qui nous mène au cœur d’un inestimable patrimoine culturel, à la rencontre de pièces rares et inestimables.

Le Centre Culturel de Chine est le premier du genre installé dans un pays occidental, en l’occurrence à Paris depuis fin 2002. Son but étant « d'encourager et de promouvoir les relations et les échanges entre la Chine et la France… » il était naturel que des passerelles fussent construites avec le Musée Guimet – Musée National des Arts Asiatiques, l’exposition Trésors de Dunhuang, mille ans d’art bouddhique constituant le premier élément d’une série qui, n’en doutons pas, sera riche des projets à venir.
A vingt-cinq kilomètres au sud de la ville de Dunhuang, dans la province chinoise occidentale de Gansu, se trouvent les grottes de Mogao (« Eminence sans pareille »). Formées de 480 chapelles creusées dans le roc, s’étalant sur 1680 mètres de long et s’empilant par endroit jusqu’à cinq niveaux, elles constituent le plus grand ensemble de grottes bouddhistes de Chine. Leur origine remonte au IVème siècle : en 366, un moine y eut une vision lui faisant apparaître mille bouddhas. A partir de cette expérience spirituelle, il commença le creusement de la première grotte. Pendant près de mille ans, il en sera constamment ajoutées de nouvelles, offrant aux moines des lieux de méditation et de perpétuation de la tradition des peintures murales représentant la vie et l’œuvre du Buddha historique, mais également des portraits des donateurs ainsi que des motifs ornementaux. Certaines statues atteignent des dimensions monumentales, la plus grande mesurant 34,50 mètres de haut. La technique employée n’avait pas recours à la pierre, trop friable, mais à l’argile mêlée à de la paille, modelée, sculptée puis peinte. Les grottes n°25 et n°275 du site de Mogao ont été reconstituée au Centre Culturel de Chine, en respectant scrupuleusement les peintures et les sculptures, poussant le souci du détail jusqu’à utiliser de la boue de cette région pour se rapprocher au maximum des originaux. Les grottes de Mogao, appelées aussi « grottes des mille Buddhas » retracent l’évolution des courants doctrinaux du bouddhisme et d’influences stylistiques diverses. L’implantation géographique de la ville de Dunhuang n’y est pas étrangère : située sur la Route du thé et de la soie, la ville fut longtemps un poste militaire avancé de l’empire face aux territoires de l’ouest, mais surtout l’axe de pénétration des commerçants étrangers et des moines qui disséminèrent en Chine le bouddhisme venu d’Inde. Le creusement des grottes de Mogao s’étalant du IVème au XVème siècles, la statuaire et la peinture reflèteront les courants gréco-indiens, tibétains et chinois, correspondant aux différentes périodes. La chronologies des chapelles se calque sur celle des dynasties régnantes en Chine : Wei (386-581), Sui (581-618), Tang (618-907), Cinq Dynasties (907-960), Song du Nord (960-1127), Song du Sud (1127-1279), et Yuan (1279-1368). A partir de la dynastie Ming (1368-1644) et ce jusqu’à nos jours, aucune autre grotte ne sera ajoutée. Le parcours dans les différentes salles du Musée Guimet permet de suivre les évolutions de la statuaire, qu’elle soit de terre, de pierre, de bois ou de bronze. Cette intégration permet de mieux saisir les influences et de les replacer dans leurs courants originels.
En juin 1900, Wàng Yuànlù, un moine taoïste, découvrit accidentellement une salle jusqu’ici murée. Elle contenait un véritable trésor : environ 50 000 documents, manuscrits, peintures et objets, datant du Vème au Xème siècles, miraculeusement conservés pendant près de mille ans. Les membres d’un groupe de recherche constitué par le britannique Sir Marc Aurel Stein, le français Paul Pelliot et le japonais Otani Kozui étudièrent la fabuleuse découverte. Paul Pelliot put en acquérir une partie, visibles au Musée Guimet. Un photographe français, Charles Nouette, faisait partie de l’expédition. Il réalisa plus de quatre cents clichés des grottes de Mogao. Le musée en présente certaines dans la bibliothèque ronde du premier étage, nous permettant d’entrer dans le site par le double chemin de l’image et du temps. L’ambiance contemporaine du musée nous invite en permanence à découvrir et à partager, à faire un saut dans le temps mais aussi dans cet Extrême-Orient qui séduit tant notre imaginaire. Les Trésors de Dunhuang donnent un peu plus corps à nos représentations et nous permettent d’entrer dans ce monde de manière nettement plus éclairée. La route du thé et de la soie n’en garde pas moins son attrait, son charme et sa poésie, souvent auréolée d’un parfum de voyage et de mystère. Notre représentation s’y est enrichie.

Pour aller sur le site du Musée Guimet cliquez sur http://www.guimet.fr/
Pour aller sur le site du CEntre Culturel de Chine à Paris cliquez sur http://www.cccparis.org/

lundi 2 février 2009

Chanoyu au Thé des Muses



Le Thé des Muses organise des soirées de découverte des thés. Dans ce programme, la cérémonie japonaise du thé, chanoyu, trouve une place d'honneur.

Le 26 janvier et le 3 février c'est Mme Yuiko Tokugawa, maître de thé issue de l'école Urasenke, qui nous a expliqué les grands principes du chanoyu. Elle nous a présenté le matériel et parlé de la symbolique d'une partie des gestes pratiqués.


Pour lire un autre articles sur ce sujet, cliquez sur le lien suivant http://essence-the.blogspot.com/2008/11/chanoyu.html

Pour aller sur le site du Thé des Muses cliquez sur http://www.direct-tea.net/boutique/index.cfm
Pour aller sur le blog du Thé des Muses cliquez sur http://thedesmuses.blogspot.com/

La Revue de la Choucrouterie, édition 2009

La troupe de la Choucrouterie, pilotée par Roger Siffer, présente la 15ème édition de sa revue satirique. Avec "L"an Pire d'essence, Tanke Shhön" la belle équipe nous propose un spectacle hilarant et caustique.

J'adore, et d'une année à l'autre, je ne m'en lasse vraiment pas.


Pour lire l'article publié dans Hebdoscope N°986 du 4 février, cliquez sur le lien suivant http://www.transversalles.com/nord/index.php?id=111&no_cache=1&tx_ttnews[tt_news]=1404&tx_ttnews[backPid]=3



Pour aller sur le site de la Choucrouterie cliquez sur le lien http://www.choucrouterie.com/