Le Thé des Muses présente jusqu’au 20 janvier, une exposition de calligraphies japonaises réalisées par Kei Kawai. Cherchant depuis son ouverture à créer des passerelles avec l’art en général, et celui des artistes extrême-orientaux en particulier, il ne sera pas étonnant de trouver dans ce lieu consacré au thé, une présentation de calligraphies. La douzaine de tableaux apporte à l’endroit un surcroît de calme et de sérénité, en toute discrétion et humilité, mais avec l’énergie de l’équilibre dynamique.
Kei Kawai est professeur de calligraphie. Cette japonaise de trente ans est diplômée de l’université de Tsukuba, au nord de Tokyo. Elle y a enseigné son art pendant plusieurs années avant de venir en France en 2007. Elle enseigne la calligraphie au Centre Européen d’Etudes Japonaises en Alsace (C.E.E.J.A.) à Kientzheim, ainsi qu’à l’Université de Haute-Alsace, à Mulhouse. Mais Kei Kawai a plusieurs cordes à son arc, puisqu’elle pratique également le chanoyu (la cérémonie du thé japonaise) et le chabana, un art floral épuré et travaillé à partir d’un élément végétal, différent en cela de l’ikebana.
La calligraphie japonaise est un art traditionnel qui consiste à écrire des idéogrammes au pinceau et à l’encre. Apparue en Chine il y a plus de trois mille ans, elle est introduite au Japon au Vème siècle, où elle était pratiquée par des moines bouddhistes. Shodô se traduit littéralement par « la voie de l’écriture ». C’est l’un des voies possibles pour un japonais qui souhaite aller vers un accomplissement personnel et spirituel. La calligraphie n’est pas un simple moyen d’écriture ou une forme d’art décoratif, car elle permet d’atteindre une harmonie à travers la maîtrise du corps et de l’esprit. Pour les moines bouddhistes, elle peut être pratiquée comme une forme de méditation.
Le calligraphe utilise quatre outils appelés « les quatre trésors » : le pinceau (fude), l’encre (sumi), la pierre à encre (suzuri) et le papier (hanshi). Il existe toute une panoplie de pinceaux permettant de jouer sur l’épaisseur du trait. L’encre, noire, se présente sous forme de bâtons et doit être mélangée à l’eau avec l’aide la pierre. Le papier est blanc. La calligraphie se fait donc en noir sur fond blanc, mais les vides de la feuille revêtent autant d’importance que les traits du pinceau. L’économie des moyens rend la pratique du shodô d’autant plus difficile que tout doit être maîtrisé.
Une calligraphie ne nécessite pas d’esquisse préalable, mais une concentration très forte et une préparation mentale adaptée. Le rythme de la calligraphie est le souffle : tout doit être exécuté en un temps très court, dans une série de gestes ininterrompus. C’est un flot d’énergie émanant de tout le corps qui est dirigé vers l’extrémité du pinceau et qui donne la forme au trait. Pas d’essais, pas de retouches, pas de droit à l’erreur, la calligraphie est une pensée, une gestuelle, le résultat d’une énergie.
Kei Kawai nous présente une douzaine d’œuvres, chacune étant formée d’un « kanji » (idéogramme). Elles portent pour noms « Tsuioku » (souvenir agréable), Ai (amour), Hibiki (résonnance) ou encore Musou (rêverie). Chaque tableau est un mélange d’énergie, de vie et d’harmonie. On sent dans chaque coup de pinceau la maîtrise du geste, le contrôle absolu d’un mouvement commandé par l’esprit. Le trait est précis et bien à sa place, la ligne ne tremble pas, l’équilibre avec le blanc de la feuille s’opère automatiquement. Il est difficile d’imaginer la longueur du chemin, de l’encre au papier, de mesurer l’énergie contenue puis libérée, tant le résultat nous semble évident. L’artiste nous livre là de véritables petites merveilles, en toute simplicité, sans ostentation ni discours précieux. Chaque œuvre porte sa vie en elle.
Kei Kawai est professeur de calligraphie. Cette japonaise de trente ans est diplômée de l’université de Tsukuba, au nord de Tokyo. Elle y a enseigné son art pendant plusieurs années avant de venir en France en 2007. Elle enseigne la calligraphie au Centre Européen d’Etudes Japonaises en Alsace (C.E.E.J.A.) à Kientzheim, ainsi qu’à l’Université de Haute-Alsace, à Mulhouse. Mais Kei Kawai a plusieurs cordes à son arc, puisqu’elle pratique également le chanoyu (la cérémonie du thé japonaise) et le chabana, un art floral épuré et travaillé à partir d’un élément végétal, différent en cela de l’ikebana.
La calligraphie japonaise est un art traditionnel qui consiste à écrire des idéogrammes au pinceau et à l’encre. Apparue en Chine il y a plus de trois mille ans, elle est introduite au Japon au Vème siècle, où elle était pratiquée par des moines bouddhistes. Shodô se traduit littéralement par « la voie de l’écriture ». C’est l’un des voies possibles pour un japonais qui souhaite aller vers un accomplissement personnel et spirituel. La calligraphie n’est pas un simple moyen d’écriture ou une forme d’art décoratif, car elle permet d’atteindre une harmonie à travers la maîtrise du corps et de l’esprit. Pour les moines bouddhistes, elle peut être pratiquée comme une forme de méditation.
Le calligraphe utilise quatre outils appelés « les quatre trésors » : le pinceau (fude), l’encre (sumi), la pierre à encre (suzuri) et le papier (hanshi). Il existe toute une panoplie de pinceaux permettant de jouer sur l’épaisseur du trait. L’encre, noire, se présente sous forme de bâtons et doit être mélangée à l’eau avec l’aide la pierre. Le papier est blanc. La calligraphie se fait donc en noir sur fond blanc, mais les vides de la feuille revêtent autant d’importance que les traits du pinceau. L’économie des moyens rend la pratique du shodô d’autant plus difficile que tout doit être maîtrisé.
Une calligraphie ne nécessite pas d’esquisse préalable, mais une concentration très forte et une préparation mentale adaptée. Le rythme de la calligraphie est le souffle : tout doit être exécuté en un temps très court, dans une série de gestes ininterrompus. C’est un flot d’énergie émanant de tout le corps qui est dirigé vers l’extrémité du pinceau et qui donne la forme au trait. Pas d’essais, pas de retouches, pas de droit à l’erreur, la calligraphie est une pensée, une gestuelle, le résultat d’une énergie.
Kei Kawai nous présente une douzaine d’œuvres, chacune étant formée d’un « kanji » (idéogramme). Elles portent pour noms « Tsuioku » (souvenir agréable), Ai (amour), Hibiki (résonnance) ou encore Musou (rêverie). Chaque tableau est un mélange d’énergie, de vie et d’harmonie. On sent dans chaque coup de pinceau la maîtrise du geste, le contrôle absolu d’un mouvement commandé par l’esprit. Le trait est précis et bien à sa place, la ligne ne tremble pas, l’équilibre avec le blanc de la feuille s’opère automatiquement. Il est difficile d’imaginer la longueur du chemin, de l’encre au papier, de mesurer l’énergie contenue puis libérée, tant le résultat nous semble évident. L’artiste nous livre là de véritables petites merveilles, en toute simplicité, sans ostentation ni discours précieux. Chaque œuvre porte sa vie en elle.
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